Le contenu raciste des réseaux augmente avec un discours plus "agressif et sophistiqué"
L'observatoire qui surveille le discours de haine sur les réseaux sociaux a détecté en juin plus de 54 000 contenus de ce type : 81 % étaient destinés à des personnes d'Afrique du Nord, et les plateformes n'ont supprimé que 29 % des messages.
Le Ministère de l'Inclusion, de la Sécurité Sociale et des Migrations du Gouvernement Espagnol a détecté en juin plus de 54 000 contenus racistes sur les réseaux sociaux, un chiffre qui renforce la "tendance inquiétante", avec un discours "plus agressif et sophistiqué".
Selon les données du dernier bulletin de l'Observatoire espagnol du racisme et de la xénophobie (OBERAXE), qui surveille le discours haineux sur les réseaux sociaux, plus de 54 000 contenus contenant un discours haineux ont été détectés en juin dernier, ce qui reflète la tendance « inquiétante » de l'environnement numérique au cours du premier semestre 2025.
Parmi les données les plus inquiétantes, il convient desouligner que les messages haineux adressés aux personnes d'Afrique du Nord ont augmenté de 12 points de pourcentage , passant de 69 % en mai à 81 % en juin.
Le rapport révèle en outre que 56 % des contenus détectés tendent à la déshumanisation, tandis que 22 % associent les groupes cibles à l'insécurité de la population et 14 % les poussent directement à quitter le pays.
Selon une autre donnée du rapport, 95 % des messages sont adressés aux hommes migrants. De même, la plupart utilisent un langage explicitement agressif (89 %) et il existe des codes, des emoji ou des expressions indirectes pour éviter les filtres de modération.
Cependant,plus de 29 % des e-mails n'ont pas été supprimés par les plateformes, parmi lesquelles TikToke a retiré 92 % des messages, Facebook 40 %, Instagram 23 %, mais YouTube 5 % et X 9 %.
Ces derniers mois, le discours de haine sur les réseaux sociaux a augmenté et est devenu plus agressif et plus sophistiqué en termes de diffusion.
En 2025, les attaques se sont concentrées à plusieurs reprises sur un seul groupe cible, les personnesd'Afrique du Nord. Ce groupe était visé en mars par 57 % des messages haineux et en juin par 81 %.
Cette croissance durable a coïncidé avec des événements sportifs, violents ou des nouvelles hors contexte qui ont servi de catalyseur aux discours racistes et xénophobes.
Les types de messages se sont également stabilisés autour de modèles inquiétants : plus de la moitié recourent systématiquement à la déshumanisation des groupes migrants et un sur cinq les présente comme une menace pour la population. Au contraire, au cours des derniers mois, la présence de messages hostiles à l'intention des mineurs ou des musulmans non accompagnés a diminué.
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