Le gouvernement basque créera des marais artificiels et élèvera les niveaux des futurs bâtiments pour faire face à l'élévation du niveau de la mer
Dans le pire des cas, le niveau de la mer pourrait augmenter de 0,72 mètre en 2100. Tout cela affectera directement 32 % de la population de la CAE (plus de 700 000 personnes) des vallées fluviales côtières ou proches de l'embouchure. C'est pourquoi le Gouvernement basque a initialement approuvé le Plan Territorial Sectoriel de Protection et d'Aménagement du Littoral (PTS).
L'élévation du niveau de la mer affectera directement près d'un tiers de la population de la Communauté Autonome du Pays Basque (CAE), soit plus de 700 000 personnes vivant sur la côte ou dans les vallées proches de l'embouchure.
Selon une étude réalisée par le groupe d'experts scientifiques GIEC, dans le pire des cas, le niveaude la mer pourrait atteindre 72 centimètres en 2100, ce qui modifierait complètement la liaison entre la mer et le territoire. En revanche, si l'on était capable de freiner les émissions de gaz à effet de serre, cette augmentation serait limitée à 49 centimètres.
Dans le pire des cas, 39 % de la superficie des plages, 26,7 % des dunes et 75 % des marais pourraient être perdus dans la CAE.
La vulnérabilité des zones vertes, des infrastructures écologiques, des zones résidentielles et industrielles et des zones côtières touchées par les vagues augmenterait également considérablement. En particulier, les zones résidentielles vulnérables passeraient de 1,13 % à 2,76 % (augmentation de 244 %) et les zones industrielles de 1,43 % à 3,64 %.
C'est pourquoi le Gouvernement basque a initialement approuvé ce lundi lePlan Territorial Sectorielde Protection et d'Aménagement du Littoral (PTS) afin de renforcer la protection de la côte pour prévenir les effets du changement climatique.
Dans le cadre de ce plan, des marécages artificiels seront créés dans des estuaires tels qu'Urdaibai (Bizkaia) ou Urola (Gipuzkoa). Le plan prévoit également d' augmenter les niveaux lors dela construction des futurs logements.
De même, plus de 300 hectares de chêne cantabrique seront inclus dans la catégorie "Protection Spéciale", renforçant la conservation des écosystèmes clés face aux effets du changement climatique.
Dans le domaine maritime, le plan encourage l'extension du réseau Natura 2000 en intégrant l'espace marin Ulia-Jaizkibel d'une superficie d'environ 13 000 hectares en tant que corridor écologique stratégique.
Après l'approbation initiale, le PTS côtier s'enrichira des contributionsdes administrations locales, des experts, des institutions et des citoyens.
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