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Un nouveau test sanguin détecte la progression d'une légère détérioration cognitive vers Alzheimer

Ce nouveau test mesure de nouveaux biomarqueurs et les combine avec des données cliniques pour prédire avec précision quels patients présentant une légère détérioration cognitive avanceront vers la maladie d'Alzheimer et lesquels resteront stables.

Un nouveau test sanguin validé pour la pratique clinique à l'hôpital  Bellvitge de L'Hospitalet de Llobregat permet d'anticiper si un patient souffrant d'une légère détérioration cognitive évoluera vers la maladie d'Alzheimer.

Les résultats de l "étude publiée dans la revue iScience (Cell Press) ont permis de développer et de valider le test MAP-AD dans la pratique hospitalière, créé par la société ADmit Therapeutics (entreprise issue du centre de recherche de Bellvitge, IDIBELL).

L'hôpital de Bellvitge rapporte que le test a obtenu la marque CE-IVDR certifiant qu'il répond aux exigences de sécurité et d'efficacité de l'Union européenne, ce qui ouvre la porte à l' application clinique.

Ces dernières années, plusieurs groupes de chercheurs du monde entier ont travaillé sur différents biomarqueurs, des molécules détectables dans le sang, qui indiquent que le patient souffre d'une maladie ou qu'il est plus exposé à la développer.

La plupart de ces biomarqueurs sanguins récemment développés servent à confirmer la présence de pathologies cérébrales  , comme l'accumulation de protéines amyloïdes dans le cerveau, caractéristique biologique des personnes atteintes d'Alzheimer ou susceptibles de l'avoir à l'avenir.

Il peut y avoir une différence de temps de 15 ans entre la présence de marqueurs de maladie dans le cerveau et l'apparition des premiers symptômes.

L'élément caractéristique de ce nouveau test est qu'il mesure de nouveaux biomarqueurs (sur la méthylation de l'ADN mitochondrial) et les combine avec des données cliniques pour prédire avec précision quels patients présentant une légère détérioration cognitive avanceront vers la démence d'Alzheimer et lesquels resteront stables.

Le coordinateur de l "étude, Jordi Gascon, chef de l'Unité de Mémoire du Service de Neurologie de l'Hôpital de Bellvitge, a souligné que les chercheurs « ont pu identifier la pathologie sous-jacente ces dernières années, mais il était très difficile de prévoir l" évolution clinique ».

« Avoir un outil fiable qui anticipe la maladie est un tournant : il nous permet d'avoir des entretiens plus informés avec les familles et de mieux conduire les interventions, préventives, dans des essais cliniques ou avec de nouvelles thérapies émergentes », souligne-t-il.

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